Ronan Le Mestre

Directeur International

École : INSEEC 

Programme : International BBA full English program 

AnnĂ©e d'obtention : 2002 

Ville : Paris 

Ce qui te faisait avancer Ă©tudiant, et encore aujourd’hui ?

Toutes celles et ceux que j’ai eu la chance de rencontrer au fil de mes Ă©tudes, de mes voyages et de mes expĂ©riences. En plus de ma famille, qui a toujours Ă©tĂ© un socle fort, les amis que je me suis faits Ă  l’INSEEC BBA ont Ă©tĂ© une constante tout au long de ma carriĂšre. Je suis le seul Ă  avoir suivi la voie du luxe, les autres travaillent aussi bien dans le social que dans la domotique, mais nous sommes restĂ©s trĂšs proches malgrĂ© nos diffĂ©rentes trajectoires  !

Tandis que sa grand-mĂšre crĂȘpiĂšre comblait Ronan des dĂ©lices de leur terroir, Ă  commencer par les fameuses galettes de blĂ© noir, les porcelaines, les argenteries et le cristal Ă©taient de sortie pour attiser la faim. Et son pĂšre jouait le sommelier aux cĂŽtĂ©s de cette mĂšre qui faisait tourner les fourneaux Ă  plein pour ravir la maisonnĂ©e, rĂ©guliĂšrement agrandie d’une bande de copains : « Prendre Ă  ce point le temps autour d’un repas fait partie intĂ©grante de notre art de vivre Ă  la française. Quel que soit le poste que j’ai occupĂ©, j’ai toujours valorisĂ© ce savoir recevoir, cette exception culturelle dans le monde entier. » Car l’amour pour l’élĂ©gance culinaire n’aurait su retenir Ronan Ă  Carnac Plage, ni mĂȘme au sein du territoire hexagonal. Le directeur international de la Maison de pĂątisserie LadurĂ©e a fixĂ© son appĂ©tence pour l’ailleurs dĂšs le lycĂ©e, lors d’une annĂ©e Ă  potasser dans l’État de New York  –  « en rentrant, l’idĂ©e a germĂ© de m’orienter vers des Ă©tudes qui me permettraient de poursuivre dans cette direction. » Il atterrit donc Ă  Paris, aprĂšs avoir Ă©tĂ© sĂ©duit par un cursus en commerce dans une Ă©cole proposant un programme de niche « en version full english » : « À l’époque, ce parcours de l’INSEEC BBA faisait figure d’OVNI parmi les Ă©coles de commerce. On avait des cours sur l’histoire des États-Unis, des professeurs qui venaient de Harvard ou encore de Georgetown
 S’ils mettent autant l’accent sur la parfaite maĂźtrise de la langue anglaise, c’est bien qu’elle fait une Ă©norme diffĂ©rence dans le recrutement ! » Parce qu’il Ă©tait le genre d’étudiant modĂšle Ă  qui l’on se rĂ©fĂšre en cas d’absence, Ronan traversa sa formation sans creux, mĂȘme s’il se destinait Ă  un secteur que les jeunes diplĂŽmĂ©s n’appelaient pas encore de leurs vƓux : « Une fois arrivĂ© dans la capitale j’ai pu m’affirmer et m’émanciper, mais j’ai avant tout compris qu’il n’y avait pas que la mode dans l’univers du luxe  –  la cuisine y occupait aussi une place prĂ©pondĂ©rante !

Ce croisement entre luxe et cuisine a Ă©tĂ© le fil rouge de toutes mes expĂ©riences. » Un grand palace parisien fut donc cochĂ© dĂšs le dĂ©but de cette longue liste ; au sein de l’école Ritz Escoffier, le zĂ©lĂ© stagiaire eut tout loisir de prendre ses aises : « J’ai fini par y passer toutes mes vacances puisqu’ils m’avaient pris en extra pour traduire en direct les cours de cuisine sur mesure, dispensĂ©s aux clients VIP Ă©trangers. À l’époque, j’avais aussi Ă©tĂ© retenu par Van Cleef & Arpels ; j’ai prĂ©fĂ©rĂ© mieux manger ! » DĂ©bauchĂ© ensuite par La Cornue, un Ă©quipementier hors-pair, Ronan fit valoir les prestigieux pianos de cuisson sous tous les mĂ©ridiens, tant pour la royautĂ© de Jordanie que pour les marchĂ©s taĂŻwanais ou corĂ©en : « En deux ans, c’est une grande fiertĂ© d’avoir implantĂ© ce fleuron du savoir-faire français dans plus de douze pays et autant de marchĂ©s clĂ©s ! » PrĂšs d’une dĂ©cennie de ce rĂ©gime questionna finalement sa frĂ©nĂ©sie du dĂ©placement jusqu’à la mettre Ă  mal, et incita Ronan Ă  interrompre son compteur de miles. S’il infusa ses compĂ©tences durant plusieurs saisons dans les thĂ©s d’exception en tant que directeur du dĂ©veloppement commercial chez Mariages FrĂšres, l’insatiable ne rĂ©sista pas Ă  l’opportunitĂ© de retrouver les airs pour promouvoir la rĂ©fĂ©rence du macaron : « Quand j’étais Ă©tudiant, la Maison LadurĂ©e me faisait dĂ©jĂ  vibrer ! Je dirige actuellement les opĂ©rations de toutes les franchises. Mes responsabilitĂ©s consistent Ă  en repenser la politique avec mon Ă©quipe, et aussi Ă  dĂ©velopper les succursales de la Maison LadurĂ©e au niveau international. »

En ouvrant une boutique Ă  Delhi, non content de suivre son instinct dans une rue qui aurait pu en laisser dubitatif plus d’un, Ronan transmet aux Ă©tudiants son expertise en tant que directeur scientifique du pĂŽle luxe de l’INSEEC BBA. Le fin gourmet dĂ©montre ainsi avec joie les multiples dĂ©bouchĂ©s des mĂ©tiers qui ravissent les palais ; un effort qu’il sait Ă©videmment devoir inscrire dans la durĂ©e : « Le luxe ne rĂ©clame pas seulement d’atteindre un haut degrĂ© d’exigence ; une fois qu’il est atteint, il faut aussi et surtout ĂȘtre capable de le maintenir ! » Et si les cadences de ses fonctions lui procurent cette adrĂ©naline qui escamote jusqu’aux volontĂ©s de fonder une famille, au retour de chaque escale, Ronan ne manque pas de rassembler les siens autour d’une recette cajun ou d’un dessert cĂąlin inspirĂ©s de ses pĂ©riples. Celui qui arpente le monde Ă  la dĂ©couverte de lieux piquĂ©s d’épicurisme et de nouvelles pistes Ă  explorer, continue de combler cet appĂ©tit qu’il a toujours restaurĂ©.

 

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